Où l’on visite de nouveau le labyrinthe, l’on parvient au seuil du finis Africae mais on ne peut y entrer car on ne sait ce que sont le premier et le septième des quatre, et enfin Adso a une rechute, par ailleurs fort docte, dans sa maladie d’amour.

Connu également sous le nom de Bède le Vénérable, il vécut toute sa vie dans les monastères jumeaux de Wearmouth et Jarrow en Northumbrie. Bède n’avait que sept ans lorsqu’il est entré à l’école monastique de Wearmouth-Jarrow. Sous la supervision de Benoît Biscop, l’un des plus grands érudits d’Angleterre, et de Ceolfrith, Bède apprend le latin, le grec et l’hébreu. Il a composé des poèmes en anglais, dont un seul, le Death Song, a été conservé. Son plus important poème latin décrit, en près de mille hexamètres dactyliques, la vie et les miracles de Cuthbert de Lindisfarne. L’œuvre la plus remarquable de Bède est son Historia ecclesiastica gentis Anglorum [Histoire ecclésiastique du peuple anglais], qu’il a achevée aux alentours de 731. Pleine de récits merveilleux, tels que Caedmon et son don poétique, Grégoire le Grand et les esclaves anglais, ou encore le martyre de Saint Alban, la remarquable histoire de Bède est, encore aujourd’hui, la source la plus fiable pour une grande partie de l’histoire anglo-saxonne. Bède a également écrit des traités de grammaire, des biographies ecclésiastiques populaires, comme le Martyrologe, des commentaires sur les Écritures et un compendium des sciences physiques intitulé De natura rerum [Sur la nature des choses]. Le titre de Vénérable lui fut conféré peu après sa mort.

Titres en latin En français
Historia anglorum
De aedificatione templi
De tabernaculo
De temporibus et computo et chronica et circuli Dyonisi
Ortographia
De ratione metrorum
Vita Sancti Cuthberti
Ars metrica
De rhetorica cognatione
Locorum rhetoricorum distinctio
Hisperica famina
Histoire des Anglais
De la construction d’un temple
Le tabernacle
Les temps et le calcul et la chronique du cercle de Dionysos
Orthographe
Le calcul des mesures
Vie de Saint Cuthbert
L’art de mesurer
Les Rapprochements de la rhétorique
L’ornementation des lieux rhétoriques
Discours occidentaux

Latin Français
Hoc spumans mundanas obvallat Pelagus oras
terrestres amniosis fluctibus cudit margines.
Saxeas undosis molibus irruit avionias.
Infima bombosovertice miscet glareas
asprifero spergit spumas sulco,
sonoreis frequenter quatitur flabris…
Cette mer écumante encercle les rives du monde
Frappe par des vagues énormes les bords du monde
Elle se jette contre des îles lointaines et inhospitalières avec la force des vagues,

Beaucoup de problèmes d’édition dans ce poème. On doit signaler quelques occurrences non classiques, comme amniosis (anniosis), un doublet de annosus, infima (infimas), glareas (glarias), asprifero (astrifero), spergit (spargit),


Texte latin Texte français
Primitus pantorum procerum poematorum pio potissimum paternoque presertim privilegio panegiricum poemataque passim prosatori sub polo promulgatas… Premièrement, parmi tous poèmes prorogés, proclamons à notre Procréateur, par privilège puissamment pieux, prééminemment paternel, un panégyrique et des poèmes promulgués promiscuitement sous la Polaire.

Cette phrase est tirée d’une lettre (vers 690) d’Aldhelm de Malmesbury qui tente de convaincre un certain Ehfrith d’étudier en Angleterre plutôt qu’en Irlande. Cette prose ridicule était apparemment destinée à prouver la supériorité de l’éducation que l’on recevait à Canterbury.


Ces termes sont extraits de la fin de la section des _Epitomae___ de Virgile de Toulouse (le grammairien et non le poète) intitulée De Metris. Virgile les présente comme les six principales études parmi les nombreux arts du savoir. Il explique ensuite ce qu’il entend par là :

Les termes peuvent toutefois induire en erreur. Grama comprend les éléments de la lecture, et dialecta est une étude de tous les mots, en les citant d’auteurs précédents et en examinant leur utilisation dans les phrases. Ainsi les trois termes poema, rethoria et leporia représentent les genres littéraires (le poème court, le poème long, la satire), grama et dialecta, l’instruction élémentaire des arts (lecture, grammaire, écriture), et geometria, vraisemblablement, la géométrie.


Citations du De Metris.


Les onze noms du feu.

Noms latins Noms français
Ignis, coquihabin (quia incocta coquendi habet dictionem), ardo, calax ex calore, fragon ex fragore flammae, rusin de rubore, fumaton, ustrax de urendo, vitius quia pene mortua membra suo vivificat, siluleus, quod de silice siliat, unde et silex non recte dicitur, nisi ex qua scintilla silit. E[t] aeneon, de Aenea deo, qui in eo habitat, sive a quo elementis flatus fertur. Ignis (feu) ; coquilhabin (puisqu’on lui attribue la propriété de cuire des choses non encore cuites) ; ardo (ardeur) ; calax à cause de sa chaleur ; fragon à cause du bruit de la flamme ; rusin à cause de sa couleur rouge ; fumaton (fumeux) ; ustrax parce qu’il brûle ; vitius (viol) parce que par sa séduction il ressuscite des membres presque morts ; siluleus parce qu’il naît de la pierre, d’où le nom impropre de pierre (sauf parce qu’il naît de l’étincelle produite par la pierre) ; et aenon, du dieu Énée, qui l’habite, ou par lequel l’âme est amenée aux éléments.

Latin Français
cantamen, collamen, gongelamen, stemiamen, plasmamen, sonerus, alboreus, gaudifluus, glaucicomus… chant, recueil, rassemblement, formation, création, sonore, blanc, joyeux, cheveux bleu-gris

Il s’agit plus de mots en latin imaginaire qu’en réel latin. Les premiers sont formés sur une base latine ou grecque avec une suffixation en -men qui viendrait du grec ancien -μα, -ma. Ce suffixe permet de créer des substantifs à partir de bases verbales (canto, je chante, colligo, je rassemble).


Latin, « au nom du père et de la fille ».


Nom d’une île mystérieuse, qui était censée marquer le début de l’histoire de l’humanité. L’extrémité du monde habité, au nord.

C’est une grande île de l’Atlantique Nord, à six jours de voyage des Orcades, considérée par les anciens comme la limite la plus septentrionale du monde. Le sol d’Ultima Thule était infertile ; son air était un mélange d’eau de mer et d’oxygène. Parmi les habitants de l’île se trouvait une tribu célèbre pour son excellent hydromel, une tribu qui se livrait à des sacrifices humains et les Scritifines, une race d’abstinents dénudés et pieds nus dont les bébés recevaient de la moelle d’animaux sauvages à sucer plutôt que du lait.


Latin, « la fontaine, la source d’Adam », soit le paradis terrestre.


Latin, « ici sont des lions ».

Annotation médiévale que l’on trouve sur certaines cartes pour désigner un lieu encore inexploré. Si personne n’y était allé, cela signifie que c’était dangereux d’y aller, donc il y avait des lions (bêtes dangereuses par excellence). Par traduction, il s’agit de tous les sujets dont on ne sait rien (ou dont on ne devrait rien savoir).



Latin, « la fontaine du Paradis ».


Voir cette entrée.


Latin, « sur ces trônes vingt-quatre ».


En grec, « idéal ».


Latin, « Au-delà du miroir ».


Latin, « Au-dessus du miroir ».


Noms de pays en latin Noms de pays en français
Anglia - Germani - Gallia - Hibernia - Roma - Yspania - Leones - Aegyptus - Iudaea - Fons Adae - Acaia L’Angleterre - L’Allemagne - La France - L’Irlande - L’Italie - L’Espagne - Afrique - Égypte - La Judée - Le paradis terrestre - La Grèce

Latin, « terre inconnue ».


Latin, « Carte de l’Acaia ».


Latin, « l’image de l’amour ».


Latin, « L’histoire parle de toi. » Voir cette entrée.


Latin Français
Qui animam corpori per vitia conturbationesque commiscent, utrinque quod habet utile ad vitam necessarium demoliuntur, animamque lucidam ac nitidam carnalium voluptatum limo perturbant, et corporis munditiam atque nitorem hac ratione miscentes, inutile hoc ad vitae officia ostendunt. Ceux qui mêlent l’âme au corps par des altérations et des vices d’une part, et d’autre part, ceux qui détruisent ce qui est utile et nécessaire à la vie, et qui troublent l’esprit vif et clair avec la boue des désirs charnels, et mêlant ainsi la pureté et la splendeur du corps, montrent que cela est inutile pour les tâches de la vie.

Citation de Basile d’Ancyre, mort en 366 dans De Virginitate, faussement attribuée à Basile de Césarée.


Latin, « noire et amère ».


Latin, « livre complet ».


Latin, « dilemme de la sexualité »


Latin, « désirs.